Et il est seul dans le noir, au sous-sol de la maison
Sans aucune intention de se cacher, il semble en pleine réflexion
Difficile, de présumer sur ce à quoi il peut bien rêvasser
Il ne laisse jamais rien émerger
Pendant des heures, il s’éternise devant l’ordinateur
Passionné, par les combats mortels, les carnages charnels
Plaisir virtuel, ou plaisir bien réel?
Il ne compte plus les minutes à lutter dans ces conflits irrationnels
À l’école, on lui colle l’étiquette d’un énigmatique
Un personnage tout-de-même sympathique
Celui dont on n’entend pratiquement jamais parler
Il réussit quand même ses cours, mais sans trop se démarquer
Il n’a jamais vraiment fait partie des honneurs
Mais n’a jamais été non plus sanctionné par le directeur
Il participe un peu aux différentes activités
Même si tout ça semble plutôt l’ennuyer, même l’effrayer
Sa mère l’attend patiemment dans le salon, à la maison
Située, dans un quartier ou le calme semble régner
Grande demeure, bien décorée et plutôt chaleureuse
Tout est propre et bien rangé, le soleil est toujours content d’y pénétrer
Elle est quand même très fière de son fils
Pour lui, elle a fait dans sa vie de nombreux sacrifices
Elle le regarde de ses yeux remplis d’espérance
Elle a vraiment confiance que lui aura un peu plus de chance
Sur la table un appétissant repas encore préparé avec amour
C’est comme ça à pratiquement tous les jours
Ils vont le partager, il va apprécier.
À la fin il va la remercier et n’oubliera pas de la complimenter
Retournant vers le sous-sol, il semble extrêmement songeur
Dans l’obscurité, une pensée, puis un pincement au cœur
Une rage à l’intérieur qui défigure ses valeurs
Il croit qu’il doit se commettre pour rétablir son honneur
Je ne sais plus trop qu'est-ce qui ce passe
On dirait qu'il fait toujours noir
Dans ma tête, dans ma vie, et ça peu importe dès le départ
Je dois me réfugier en mon esprit où c'est un monde à part
Le regard des autres à mon égard est bizarre. C'est pour ça que je suis peu bavard
Avare de commentaires, je ne suis pas là pour vous plaire
Je le sais que je suis un loup solitaire, mais qu'est-ce que j’peux y faire?
J'en arrive à voir les gens qui m'entourent comme des ennemis
C'est peut-être juste au fond parce que je n'ai jamais vraiment eu d'amis
On m'a intimidé souvent comme s’ils avaient le droit de me bafouer
J'ai eu de la peine. Même en colère je n'ai jamais bronché
À bout d'être traîné dans la boue. Je ne me mettrai pas à genoux
Je n’ai plus le goût. Petit à petit, je me redresse, je resterai debout
Si au moins il y avait quelqu'un à qui parler de mes pensées
Mais de toute façon il n'y a pas personne ici qui voudrait s'en soucier
J'avance dans ce long couloir où je ne vois que du noir
Je longe les murs de crainte que l'on rit de moi encore
Ce matin on m'a insulté une fois de trop à la récréation
J’ai fait l'école buissonnière sans rentrer à la maison
Je tourne en rond, je serre le point et mon regard s'assombrit
La seule défense est l'attaque, ils devraient vivre ce que j'ai subi
Je ne l'ai jamais eue avant voilà enfin ma chance
D'être quelqu'un de laisser ma marque et de briser l'indifférence
Mal à la tête le bon sens ne pèse plus lourd dans la balance
Réalité, fiction se croisent en mon esprit qui frise la démence
Je me retrouve encore dans ce couloir et pourtant
Cette fois les regards portés vers moi sont vraiment différents
Je ne suis pas nerveux, je ferme les yeux, je pense à mes vieux
Je ne le reverrai jamais une fois que j'en aurai fini avec eux
C'est à votre tour d'avoir la peur dans les yeux, de vous mettre à genoux
Vous saurez ce que c'est de souffrir. Vous cacherez-vous?
Fuyez aussi loin que vous voudrez. C'est à vous d’être à genoux
Criez aussi fort que vous pourrez. C'est à votre tour d’être à genoux
Trop de pression vous auriez dû me lâcher
Mais il n'y avait pas autour de toi quelqu'un qui t’aime à qui tu pouvais parler
Épuisé, j'avais juste envie de m'en aller
Mais il n'y avait pas autour de toi quelqu'un qui t’aime à qui tu pouvais parler
Mais je ne sentais pas qu’il y avait quelqu’un que ça pouvait intéresser
Mais il n'y avait pas autour de toi quelqu'un qui t’aime à qui tu pouvais parler
Non! Il n’y a plus personne! Qu’est-ce que j’ai fait?
Trop tard plus aucun d’entre eux ne pourra recommencer
credits
from Examen de conscience,
track released April 16, 2013
Textes et interprétation : D. Giguère, P. Nadeau
Musique : P. Nadeau
Mixage et Mastering : P. Nadeau (Productions Critiques)
Depuis 2002, La Kritik s’amuse à observer puis à décrire nos incohérences humaines dans des chansons inspirées. Les textes,
parfois incisifs, sont toujours accompagnés de mélodies accrocheuses qui peuvent rester longtemps dans la tête. Voilà ce qui distingue ce groupe de musique originaire de la ville de Québec....more
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